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Traduction: Matrices, Matières, Machines

atelier d'architecture virtuelle et de fabrication numérique

automne 2019

1er année M.Arch.

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Précis de l'atelier

L’évolution de la conception architecturale est influencée par celle des techniques de symbolisation et d’assemblage ou de fabrication. Générer des hypothèses d’articulation d’un projet s’est toujours servi d’un espace virtuel qui est tantôt du côté du raisonnement humain, tantôt du côté de la fabrication, de l’artisanat. Aujourd’hui, nos capacités d’entendement et de fabrication sont augmentées par des machines, notamment par les logiciels paramétriques et les outils de découpe et d’impression 3D. En élargissant les conditions de possibilité pour un projet, le domaine du virtuel prend de l’ampleur, devant lequel l’architecte peut éprouver une certaine insécurité. Quelle direction prendre quand l’ordinateur nous fait croire que «toutes» les directions sont possibles, quand on peut «tout» fabriquer (imprimer, découper) peu importe sa complexité?

La première hypothèse de cet atelier est que l’élaboration du projet architectural, plutôt que d’être un processus linéaire ou une séquence d’étapes pour faire égalité entre un problème bien défini et une solution optimale est plutôt un circuit qui se sert d’algorithmes pour coder et décoder, pour partitionner, pour moduler, pour traduire. Elle cherche à accommoder et à accueillir l’ampleur et l’abondance du virtuel. Ainsi, la conception est plutôt cyclique, dotée de façon itérative de propriétés (qualitatives et quantitatives). La deuxième hypothèse est que la mise en relation de la formalisation paramétrique du projet et des expériences de réalisation de maquettes avec les machines de découpe et d’impression 3D permettent une nouvelle rigueur analytique et synthétique qui s’appuie sur l’abstraction et le virtuel.

L’objectif de cet atelier est de traduire une sélection d’icônes de l’architecture du XXe situées à Chicago en des bâtiments générés de façon paramétrique pour un site à Québec. Le processus de traduction servira d’une série de matrices relationnelles pour «coder» le bâtiment existant et sa situation sur le site actuel et le «décoder» sur le site à Québec. Les matrices étant d’un niveau d’abstraction plus élevé (le domaine topologique des graphes), le logiciel paramétrique servira à tester des hypothèses de traduction géométrique. Les machines de découpe et d’impression aideront à tester des hypothèses d’assemblage et de fabrication lors du décodage. Le projet étant itératif, la fabrication des prototypes influera sur les hypothèses géométriques élaborées à l’ordinateur.

 

Accompagné d’exposés ponctuels par le professeur sur les thèmes et concepts abordés, par un voyage d’une semaine à Chicago et épaulé par le laboratoire de fabrication numérique (le FabLab), l’atelier débutera avec un projet court pour rapidement expérimenter avec les techniques de codage et décodage, avec les matériaux de production et avec les logiciels et les outils numériques. Ensuite, les étudiants passeront au codage de leur projet «icône», mettant l’accent sur l’articulation des relations entre les espaces internes et externes, des relations d’ensoleillement et des éléments principaux de construction ou d’ornementation. Par exemple, que serait la Robie House (Frank Lloyd Wright) si les éléments de construction ne devaient pas être la répétition d’éléments identiques? Quelles seraient les variations paramétriques de Crown Hall (Mies van der Rohe)?  En travaillant en des équipes de trois, les étudiants auront à concevoir et à fabriquer une maquette en coupe de leur icône «traduite» pour le site à Québec, et des coupes dessinées de neuf modules de fenestration «habitable». 

Travaux étudiants (extraits)
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